Alors que la Convention Collective Nationale de la Branche Ferroviaire continue de s’écrire, la classification des métiers est un enjeu de productivité essentiel pour le patronat. Anticipant ces débats, la direction de la SNCF accélère la polyvalence entrainant baisse des effectifs et augmentation de la productivité et son corollaire, la dégradation des conditions de travail et donc de vie des cheminots ; elle accentue l’hyper-dédicace des moyens matériels et humains de la production à une activité en particulier.
Derrière toutes ces annonces, c’est la filière commerciale qui est attaquée, mais c’est aussi le démantèlement de la filière transports-mouvement dans les établissements Exploitation avec la volonté de supprimer les chefs de service en Gare de Lyon après les avoir transférer à la Direction Territoriale pour les gares Transilien.
En structurant la production autour d’établissements par ligne et en y associant toutes les ressources humaines et matériels utiles (ASCVG/ASCT/Matériel/ADC…) comme avouée par la direction, une quelconque entreprise ferroviaire privée (filiale de la SNCF ou autre) pourrait assumer l’exploitation de la ligne par le transfert du personnel SNCF dédié. Les cheminots feraient partie d’un package qui serait offert au privé, clé en main !
Si aujourd’hui, la direction régionale de PSE dit écarter le rattachement des ADC, sous un prétexte un peu farfelu de taille des établissements, la logique reste l’intégration de tous les métiers au sein de même établissement dédié à une activité ! C’est exactement ce qu’il se passe au FRET depuis 2009 !